À l’occasion de la Paris Design Week, Georges Mohasseb (Studio Manda) révèle ses nouvelles collections Tapir et Rhino, dans une sélection inédite de mobiliers sculpturaux. Ces pièces aux lignes organiques mettent en valeur une grande maîtrise artisanale à travers un langage esthétique doux et élégant, inspiré des silhouettes caractéristiques des animaux éponymes.
Chaque création est minutieusement façonnée à la main dans les ateliers du studio à Beyrouth, dans un dialogue entre savoir-faire d’excellence et design contemporain. Les pièces de la collection Tapir sont réalisées dans un wengé aux formes arrondies et travaillé dans un dégradé subtil de couleur qui révèle toute la noblesse de ce bois. Pour compléter, les assises, habillées des tissus de la maison DEDAR, ajoutent une dimension tactile et chromatique d’une rare sophistication. L’artiste présente ainsi une véritable ode à la matière, aux formes douces et à un confort repensé comme une expérience sensorielle et esthétique.
La collection Rhino rend hommage à la puissance tranquille et à la silhouette iconique du rhinocéros à travers deux buffets à la présence singulière. Leurs structures monolithiques aux volumes fragmentés jouent des courbes et des creux pour capter la lumière. La peau, réalisée en béton oxydé alvéolé, un matériau conçu en étroite collaboration avec Matterlab au Liban, offre un caractère unique à la texture des pièces. Plus que de simples meubles, ce sont de véritables sculptures fonctionnelles à la figure inédite.
Ce solo show est une mise à l’honneur de Georges Mohasseb, et de son équipe au sein du Studio Manda. Artiste emblématique de la Galerie Gosserez, il dévoile ici des collections manifestes où art et design se rencontrent avec justesse, dans une scénographie à l’esprit lyrique orchestrée par Johanna Colombatti, en parfaite symbiose avec les somptueux tissus de DEDAR.
La scénographie est pensée par Johanna Colombatti comme un environnement domestique, celui de l’appartement d’un collectionneur, esthète avisé et grand voyageur qui aurait conservé de ses explorations un goût prononcé pour l’exotisme. Ici, le mobilier se fait zoomorphe, empruntant ses lignes au tapir comme au rhinocéros, curiosités et art animalier peuplent le décor tandis que des peintures abstraites habillent les murs comme autant de paysages évanescents, évoquant les contrées lointaines visitées par le passé. Les confortables tapis installent le visiteur dans une atmosphère chaleureuse tandis que la végétation l’invite à un ailleurs possible.
Bienvenue dans les « Whispers of the Forest » …